Procès de Joël Le Scouarnec : une enquête préliminaire pour identifier d’autres victimes ouverte

Le premier nombre de victimes, au centre du procès déjà tentaculaire en cours à Vannes (Morbihan), donne le vertige : 299. L’étendue des dégâts causés par l’ancien chirurgien pédocriminel Joël Le Scouarnec pourrait pourtant être bien plus conséquente.

Une nouvelle « enquête préliminaire concernant des victimes éventuellement non identifiées ou nouvellement déclarées » du docteur – jugé pour des viols et des agressions sexuelles commis entre 1989 et 2014 – a été ouverte, a appris l’Agence France-Presse (AFP) auprès du parquet général de Rennes, jeudi 20 mars.

« Certaines victimes n’ont pu, encore, être identifiées »

« En dépit des investigations menées, de la forte médiatisation de l’affaire, des réunions et des communications organisées, il reste toujours possible (…) que certaines victimes n’aient pu, encore, être identifiées », a indiqué le parquet. Ce dernier a aussi précisé que le parquet de Lorient avait ouvert cette nouvelle enquête pour « agressions sexuelles et viols ».

Si Joël Le Scouarnec a reconnu, durant l’enquête, une partie des faits de viols sur des garçons, il n’a reconnu que des agressions sexuelles sur des filles. En outre, lors de la première semaine d’audience du procès qui a débuté le 24 février, celui qui était surnommé « le chirurgien de Jonzac » a reconnu pour la première fois avoir commis des « abus sexuels » sur la fille de son fils aîné.

Pour rappel, la gendarmerie nationale a perquisitionné, le 2 mai 2017, le domicile Joël Le Scouarnec, situé en Charente-Maritime. Sur place : 301 544 documents pédopornographiques, des photos et des vidéos classifiés selon les thèmes favoris du médecin, qui a classé – des années durant – les images d’enfants nus, au milieu de ses listes d’opéras favoris ou de livres préférés.

Le chirurgien y a aussi enregistré ses journaux intimes, rebaptisés « carnets noirs », dans lesquels il a tenu (de 1989 à 2017) le registre méthodique des sévices imposés à ses jeunes victimes.