JO de Paris 2024 : "C’était assez intense comme journée", confie Nicolas Gestin, près d'un an après son sacre
Il a apporté l’une des 16 médailles d’or à la France aux derniers Jeux de Paris. Un an après sa médaille d’or, le céiste Nicolas Gestin se souvient de cette journée hors normes : "Peut-être pas de la totalité parce que c’était assez intense comme journée. La préparation, les différentes étapes de la journée, je les ai refaites deux ou trois fois dans ma tête, mais la course, vachement moins. J’étais un peu dans l’automatisme, comme un robot. Je me rappelle quand même avoir savouré à l’arrivée."
Devenu champion olympique sous les yeux de la légende Tony Estanguet, triple champion olympique de canoë, ce dernier qualifiera, dès le soir même, la performance du jeune prodige de monstrueuse. "Je ne pouvais pas rêver un meilleur scénario. Remporter les qualifications, la demi-finale, améliorer encore mon temps en finale et mettre tout le monde à cinq secondes derrière. La dernière fois que ça m’était arrivé, ça devait être aux championnats du Finistère, quand j’étais tout jeune", se réjouit le Finistérien.
Médaille d'or, repos, reprise sportive
Le médaillé d'or se souvient également des émotions ressenties au moment où il a franchi la ligne d’arrivée : "À la fois c’est un bonheur intense et partagé, il y a le staff, les proches, le public, il y avait énormément de Bretons venus de Quimperlé venus me soutenir, donc j’ai profité à fond, mais en même temps, au moment il faut monter sur le podium, c’est quand même particulier, même si on a rêvé de ce moment."
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Un an après son sacre, Nicolas Gestin a gagné en notoriété, notamment à Vaires-sur-Marne et à Quimperlé. Mais c’est surtout sur le plan professionnel qu’il a franchi une étape majeure. "Avant, j’étais un sportif qui travaillait dans l’anonymat, je suis plus visible aujourd’hui. Il faut bien s’entourer pour bien gérer ce moment", explique-t-il.
"Quand un gros objectif est passé, il faut se remobiliser, ou laisser un peu couler. Je m’étais fixé une reprise sportive six mois plus tard, et ça m’a fait du bien. J’ai pu revenir avec beaucoup d’énergie."
Nicolas Gestinà franceinfo
Les Jeux de Los Angeles 2028 en ligne de mire ?
Selon Nicolas Gestin, après avoir placé un standard de performance si haut, il est "difficile de rééditer l’exploit à chaque étape de Coupe du monde. Et en même temps, j’étais déjà l’un des favoris avant les Jeux".
Dans trois ans auront lieu les Jeux olympiques de Los Angeles, mais il n'est pas question pour le Finistérien d’y penser pour l’instant. S’il se remémore avec nostalgie la cérémonie de clôture, l’attention du jeune médaillé d’or est désormais tournée vers d’autres priorités. "Les championnats du monde, les championnats d’Europe, ce sont des courses que je n’ai jamais remportées et qui m’animent. Récemment, j’ai remporté l’étape de Coupe du monde de Prague, qui est un peu la Mecque du kayak, c’était archi-cool ! Je me projetterai sur Los Angeles dans deux ans, peut-être", déclare-t-il.
"Je ne m’accroche pas trop à mon statut, je sais juste que je fais partie des bateaux les plus rapides en ce moment, c’est le moment d’en profiter et de scorer."
Nicolas Gestinà franceinfo
En vue des Mondiaux en Australie, qui se tiendront du 29 septembre au 4 octobre à Penrith, près de Sydney, le mois d’août du champion est bien rempli, avec des entraînements intensifs : "Je vais m’entraîner deux semaines à Pau et partir une petite semaine en Bretagne pour me régénérer, avant de repartir pour les deux dernières étapes de Coupe du monde et les mondiaux". Au milieu d'un calendrier bien chargé, le Finistérien a, malgré tout, trouvé le temps de disputer le marathon de Paris au printemps qu'il a terminé en 2h58.