À Washington, Emmanuel Macron dit être prêt à « l’envoi de troupes » en Ukraine
Beaucoup de paroles et de camaraderie affichée, rien de concret ni de rassurant pour les Ukrainiens. Alors qu’Emmanuel Macron se rendait à Washington pour y rencontrer Donald Trump afin de parler de la guerre en Ukraine et de la potentielle fin du conflit, le président français s’est montré très amical avec son homologue nationaliste, multipliant les sourires et les tapes sur la cuisse. Le pensionnaire de la Maison-Blanche s’est pourtant distingué par une approche unilatérale et pro-russe, rejetant Volodymyr Zelensky et l’Union européenne des négociations.
Emmanuel Macron a assuré de « l’objectif commun » des États-Unis et de l’Europe pour « construire une paix solide et durable » en Ukraine. Objectif qui nécessite, selon lui, une implication américaine « forte ». « C’est un moment très important pour l’Europe aussi », a ajouté le chef de l’État, qui a ajouté que l’Ukraine « devait être impliquée ».
Le contrat sur les minerais rares qui doit « rembourser » l’engagement américain « de 350 milliards de dollars »
Le président états-unien a affirmé que la guerre, lancée par la Russie il y a trois ans jour pour jour, pourrait « prendre fin dans les prochaines semaines ». « C’est le bon moment pour mettre fin à cette situation qui pourrait malheureusement évoluer vers une troisième guerre mondiale », a estimé Donald Trump, tout en évoquant sa préoccupation principale : l’argent, et le contrat sur les minerais rares qui doit « rembourser » l’engagement américain « de 350 milliards de dollars, c’est énorme ».
En échange de ces minerais, Kiev attend une protection de Washington, qui est décidément bien cynique : sans ce contrat, Donald Trump était prêt à donner des gages à Vladimir Poutine. Les États-Unis avaient d’ailleurs déposé une résolution devant l’Assemblée générale des Nations unies, qui n’évoquait pas le territoire ukrainien occupé par la Russie. Elle a été rejetée.
Pas de quoi inquiéter Emmanuel Macron, donc, qui a répété que les Européens étaient « prêts à aller jusqu’à l’envoi de troupes » en Ukraine pour garantir la paix sur le terrain une fois le cessez-le-feu acté. Donald Trump lui a répondu que son homologue russe accepterait ces troupes européennes en Ukraine. Il a également déclaré que Volodymyr Zelensky devait se rendre lui aussi à Washington « cette semaine ou la suivante »… pour ratifier l’accord sur les minerais.
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