CONTRE-POINT - Il est heureux qu’il ne soit pas revenu à une cour de justice de décider du sort ministériel d’Éric Dupond-Moretti.
Jusqu’à ce mercredi 15 heures, Éric Dupond-Moretti a tremblé, inquiet de son sort judiciaire, donc incertain sur son avenir ministériel. Pourtant dès la veille, dans l’Hémicycle de l’Assemblée, il s’était lancé dans une de ces attaques contre le Rassemblement national dont il est familier. Anticipait-il le soulagement du lendemain ou se préparait-il à sortir sur un ultime coup d’éclat politique? «Nazillons» contre «chef de gang» la joute n’a pas volé haut. On peut juger la réplique du garde des Sceaux déplacée. Et même contreproductive, que ce soit au regard de sa mission de ministre de la Justice dans le contexte actuel ou au regard de l’efficacité du combat contre le RN.
Alors qu’Emmanuel Macron martèle que c’est sur le terrain du projet et non en agitant l’épouvantail de l’histoire qu’il faut répondre aux amis de Marine Le Pen, Dupond-Moretti a ressorti les «gudards (membre du GUD), les nazillons, les racistes, les antisémites» qu’il continuerait à voir dans ses rangs. Au moment même…