Quand la pauvreté de l’expression s’invite à l’Assemblée nationale

«Silence dans l’Hémicycle! La parole est à Mme Julie Laernoes.» 16 mars 2023. À l’ordre du jour, un débat sur les peines sanctionnant les intrusions dans les centrales nucléaires. La députée EELV soutient que les actions menées par des associations écologistes servent l’intérêt public. Ses propos suscitent l’émoi sur les bancs du RN, qui évoque les dérives de «mouvances terroristes». Alors, les esprits s’échauffent. La tension monte à droite et à gauche. Soudain, s’échappe de la bouche d’un député LFI: «Ta gueule, toi, là-haut!».

PODCAST - Jaurès-Clemenceau: en 1907, quand les joutes au Parlement avaient de la classe

Après avoir fleuri les débats des premiers mois de la XVI législature, le langage jadis réservé aux comptoirs et aux étals des marchés s’est offert une place de choix au Palais Bourbon. De toute part, il fuse, «causant une dégradation de la sérénité et de la qualité (des) échanges», comme s’en alarmait la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, dans une lettre…

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 90% à découvrir.

Vous avez envie de lire la suite ?

Débloquez tous les articles immédiatement.

Déjà abonné ? Connectez-vous