Guerre à Gaza : un bateau humanitaire attaqué par des drones israéliens, selon la Flottille de la liberté
« À 00 h 23, heure maltaise (22 h 23 GMT), le Conscience, un navire de la Coalition de la Flottille de la liberté, a été directement attaqué dans les eaux internationales », écrit vendredi 2 mai l’organisation dans un communiqué. « Des drones armés ont attaqué l’avant d’un navire civil non armé à deux reprises, provoquant un incendie et une importante brèche dans la coque », ajoute la coalition d’ONG militant pour la fin du blocus israélien illégal de la bande de Gaza. Israël n’a pas pour l’instant pas commenté ces accusations.
Des militants de 21 pays se trouvent à bord du navire, participant à une « mission pour contester le blocus illégal et meurtrier de Gaza imposé par Israël et pour livrer une aide humanitaire vitale, désespérément nécessaire ». Depuis le 2 mars toute livraison d’aide est empêchée par le gouvernement israélien dans la bande de Gaza qui est soumise à un blocus depuis 2007.
Les opérations humanitaires « au bord de l’effondrement total »
Ce dernier « a non seulement créé une crise humanitaire permanente, mais a également privé les Palestiniens de Gaza de leur droit à la santé, à la sécurité et à la liberté de mouvement, entre autres droits humains fondamentaux », explique la Flottille de la liberté, dont l’objectif est notamment de « sensibiliser les citoyens du monde entier au blocus de Gaza, aux conditions invivables qu’il impose et au fait que cette souffrance humaine colossale n’est pas une catastrophe naturelle mais qu’elle est le résultat de choix politiques et militaires ».
Selon les militants, l’électricité a été coupée sur le navire après cette frappe, qui semblait viser le générateur. Aucun blessé n’a été signalé. Après le lancement d’un signal de détresse, Chypre et l’Italie ont envoyé chacun un navire sur les lieux, selon le communiqué.
Les opérations humanitaires à Gaza sont « au bord de l’effondrement total », a mis en garde le même jour le Comité international de la Croix-Rouge. L’Organisation mondiale de la santé avait qualifié jeudi 1er mai « d’abomination » la situation à Gaza, exprimant sa colère face à l’inaction pour venir au secours de sa population.
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