Plan de paix à Gaza : qu'est-ce que la "force internationale de stabilisation" qui pourrait être déployée ?

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Après l'annonce, entre Israël et le Hamas, d’un accord de cessez-le-feu, le gouvernement israélien y a officiellement donné son feu vert, vendredi 10 octobre. Sous la pression de Donald Trump, les deux parties ont accepté la mise en œuvre de la première phase d’un plan américain en vingt points, prévoyant dans un premier temps un arrêt des combats à Gaza, la libération des derniers otages et un retrait partiel des forces israéliennes. Le tout sous la surveillance, entre autres, de soldats américains, annonce la presse américaine.

"Superviser" et "observer" le respect du cessez-le-feu, "éviter les violations et les incursions"... Voilà quelle sera la mission de 200 soldats américains, dont une partie est déjà arrivée en Israël. 

Des spécialistes de la logistique ou de la sécurité, pour l’essentiel, qui travailleront avec des militaires venus d'Egypte, du Qatar ou de Turquie. Selon un responsable américain, ces troupes ne mettront pas un pied à Gaza, mais veilleront au respect des termes de l’accord tout juste signé, dont un retrait partiel des forces israéliennes. Avec l’objectif affiché, à terme, de contribuer à la création d’une "force de stabilisation internationale".

Reste à en définir le cadre. "Les buts, l'objectif, très clairement, on les partage. On a encore besoin de précisions sur les mandats, observe José Manuel Albares, le ministre espagnol des Affaires étrangères. Aussi bien les objectifs de la mission que cette force pourrait avoir que la participation des Nations unies là-dessus."

Désarmer le Hamas

La France affirme qu'elle est prête à participer au dispositif, tout comme l'Italie, explique Antonio Tajani, le ministre des Affaires étrangères : "S'il y a une mission internationale, une mission de paix, nous sommes prêts à envoyer soit les Carabinieri [la gendarmerie italienne], qui sont déjà en Palestine pour la formation de la police palestinienne, soit l'armée de terre, qui connaît déjà les terrains, parce que nous sommes au Liban avec la Finul", des Casques bleus de l'ONU.

Cette force provisoire aurait pour mission de transférer progressivement les responsabilités sécuritaires à une dizaine de milliers de policiers de l'Autorité palestinienne, nouvellement formés et équipés, "en première ligne", selon l'expression d'un diplomate, pour désarmer les combattants du Hamas, une tâche aussi sensible que périlleuse. 

En janvier, avant même son retour au pouvoir, un précédent cessez-le-feu négocié par Donald Trump n’avait pas tenu bien longtemps. Et le président américain, qui assurait jeudi "avoir mis un terme au conflit à Gaza", ne souhaite sans doute pas revivre un tel échec.