REPORTAGE. "On n'aurait jamais pensé que ça puisse arriver ici" : la stupéfaction règne à l'hôpital israélien touché par une frappe iranienne
Israël de plus en plus menaçant à l'égard du Guide suprême iranien. Un ministre israélien a déclaré, jeudi 19 juin, que l'ayatollah Ali Khamenei "ne peut être autorisé à continuer d'exister". Il réagissait à l'attaque d'un hôpital, touché par un missile iranien plus tôt dans la journée de jeudi. Reportage à l'hôpital Soroka de Beer-sheva, dans le sud d'Israël.
Des patients de l'hôpital Soroka, à Tel-Aviv, sortent des urgences pédiatriques. Ils sont pris en charge par l'armée, par du personnel hospitalier ou encore par le Magen David Adom, l'équivalent local de la Croix-Rouge. Des personnes sont en chaise roulante, d'autres sur des brancards. Et tous ces patients sont dispersés dans d'autres hôpitaux. Les plus malades sont transportés en ambulance tandis que les plus valides prennent deux bus, stationnés à quelques mètres du bâtiment bombardé.
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Les journalistes n'ont pas le droit d'entrer dans l'hôpital. Mais derrière le bâtiment, on peut déjà voir les dégâts de la frappe. Il y a des débris de verre au sol un peu plus loin car c'est un gigantesque hôpital. Il y a un autre bâtiment dont les vitres ont été complètement soufflées. Sur le côté, il y a une sorte de tour qui est noircie.
L'hôpital indique que plusieurs blessés légers sont actuellement soignés aux urgences. Il précise également que l'étage du service chirurgie, qui est aussi concerné, avait été évacué la veille, ce qui a sûrement évité le pire.
"Un boom terrible"
L'attaque a eu lieu tôt, aux alentours de 7h, jeudi matin. Iris travaille à la maternité de l'hôpital et raconte, encore sidérée, ce qui s'est passé : "Je suis arrivée ce matin à 6h53. Je devais commencer mon service et puis on a reçu l'alerte sur le téléphone. On s'est vite dirigés vers l'abri. Et puis on a entendu un boum terrible. Le plafond au-dessus de nous s'est effondré et une femme a été blessée. C'était vraiment horrible, ça fait très peur. On n'aurait jamais pensé que ça puisse arriver ici."
Elle ajoute que "c'est encore très dangereux, il y a beaucoup de vitres qui ont explosé et du verre qui peut encore tomber. Ça fait peur, ça fait très peur". Iris a décidé de rester jusqu'au bout de son service "pour aider", dit-elle. Au total, 147 victimes de la salve de missiles tirés par l'Iran jeudi matin ont été admis dans les hôpitaux du pays.