Les Etats-Unis vont ajouter un cartel vénézuélien, accusé d'être dirigé par Nicolas Maduro, à leur liste d'organisations terroristes

Au Venezuela, la pression américaine s'amplifie. Alors qu'actuellement, quelque 15 000 soldats sont déployés dans les Caraïbes, le président vénézuélien Nicolas Maduro et son gouvernement seront officiellement ajoutés à la liste des dirigeants d'organisations terroristes aux États-Unis lundi 24 novembre. Cette liste FTO (Organisation terroriste étrangère) intègre déjà des groupes islamistes, séparatistes ou guérillas et, plus récemment, des gangs.

Washington présente son opération dans les Caraïbes comme une action contre le trafic de drogue et considère le président vénézuélien comme le chef d’un cartel. Donald Trump se dit ouvert au dialogue mais n’écarte pas l’hypothèse d’une attaque contre le Venezuela et assure que les jours de Maduro à la tête de son pays sont comptés.

Maduro accusé d'être à la tête d'un cartel

À l'image de David Smolansky, l’opposition vénézuélienne se tient prête en cas de bouleversement politique. Ce proche de Maria Corina Machado, lauréate du Nobel de la paix, était maire d’un arrondissement de Caracas quand il a fui son pays pour échapper à la répression du régime Maduro. Il vit depuis huit ans en exil à Washington où il fait le lien entre l’opposition dirigée par Maria Corina Machado et les autorités américaines.

L'ancien maire salue de l’opération lancée par l’administration de Donald Trump contre le narcotrafic au Venezuela, estimant qu'il "est important que la pression ait augmenté sur le régime". Selon lui, "il faut s'occuper de l'éléphant dans la pièce, à savoir le trafic de drogue au Venezuela". Lui comme les Etats-Unis considèrent que Nicolas Maduro est à la tête d'un trafic de drogue, nommé le cartel de los Soles, ou le cartel des Soleils. Mais pour de nombreux experts, son existence reste à démontrer, ils évoquent plutôt des réseaux de corruption permissifs envers les activités illicites.

"Les seuls régimes au pouvoir actuellement classés comme organisations terroristes, ce sont les talibans et le cartel de los Soles et c'est la bonne approche."

David Smolansky, membre de l'opposition vénézuélienne

à franceinfo

David Smolansky ne croit guère au dialogue entre Donald Trump et le président vénézuélien, qu'il accuse d’avoir volé les élections l’an dernier. "Maduro a toujours utilisé les négociations pour gagner du temps, diviser la communauté internationale et démoraliser son peuple, affirme-t-il. Ce n'est pas un homme de parole."

Il déplore que Nicolas Maduro n'ait pas laissé le pouvoir l'an dernier, lors de la présidentielle. "Nous serions déjà en transition, fait-il remarquer, mais son régime a décidé de tuer, de réprimer des milliers de Vénézueliens innocents." David Smolansky assure ne pas savoir si les Américains vont frapper le Venezuela. "Notre rôle, dit-il, est de nous tenir prêts à la transition."