"J'estime qu'il ne va pas trop mal par rapport à tout ce qu'il a vécu", a confié mardi 18 novembre sur ICI Occitanie (ex-France Bleu) Hélène Boursier, la mère du Toulousain Camilo Castro, libéré au Venezuela après quatre mois de détention. Le professeur de yoga de 41 ans a atterri dimanche après-midi à l'aéroport parisien d'Orly, accueilli par sa famille et le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot. "C'est une épreuve très difficile pour lui d'être libre et pas les autres", a-t-elle assuré.
"Il nous parle beaucoup, j'estime qu'il est lucide, qu'il a envie de faire des choses", a poursuivi Hélène Boursier. "Il est là, il est avec nous, mais la prison est dans sa tête constamment", a souligné sa mère. Camilo Castro avait disparu le 26 juin à un poste-frontière entre le Venezuela et la Colombie, où il réside. Il s'y était rendu pour renouveler son visa et a été arrêté "sans raison", a redit sa mère. Les autorités vénézuéliennes avaient ensuite tardé à reconnaître qu'elles le détenaient et n'ont jamais communiqué le motif de son arrestation.
"Aider les autres" mais aussi "le protéger"
"Il est beaucoup en connexion avec les prisonniers qu'il a laissé derrière lui", a-t-elle fait savoir. "Il fait tout ce qu'il peut, avec les numéros de téléphone qu'il a retenus, pour communiquer avec les familles, pour essayer de les rassurer, on va envisager tout ce qu'on peut faire pour les aider (…) mais on va aussi faire le maximum pour le protéger et aussi qu'il se reconstruise", a poursuivi Hélène Boursier.
Selon sa mère, Camilo Castro a connu "la torture psychologique" au cours de sa détention au Venezuela. "Lui, il minimise beaucoup, car il estime qu'il a eu de 'la chance' par rapport à d'autres", a-t-elle glissé. "Il faut qu'on parle avec prudence et qu'on fasse très attention", a ajouté la militante de longue date d’Amnesty International.