Jean-Noël Barrot assure dimanche 16 novembre sur France Inter et franceinfoTV qu'il "n'y a eu aucune contrepartie" pour obtenir la libération de Camilo Castro au Venezuela. Il "arrivera dans quelques heures" en France "et retrouvera sa famille", a confirmé le ministre. Il a été pris en charge par l'ambassade de France à Caracas samedi soir, précise Jean-Noël Barrot.
Les accusations qui présentent Camilo Castro comme un terroriste de la CIA sont "sans fondement", affirme par ailleurs le ministère des Affaires étrangères, après la libération samedi soir de ce Toulousain, détenu par le Venezuela depuis fin juin.
Cette libération a pu se faire grâce au "travail discret dans l'ombre de la diplomatie française", salue Jean-Noël Barrot. "J'ai pu moi-même, lors de mon déplacement dans la région, au Mexique et en Colombie il y a quelques jours, activer un certain nombre de relais et échanger avec les interlocuteurs pertinents pour qu'on puisse aboutir à ce résultat", ajoute le chef de la diplomatie française.
Professeur de yoga de 41 ans, Camilo Castro était "maintenu en détention au Venezuela" après sa disparition le 26 juin, alors qu'il s'était rendu à un poste-frontière entre la Colombie et le Venezuela pour renouveler son visa de séjour colombien. Un emprisonnement "sans raison officielle, et sans que ses droits consulaires soient respectés", avait dénoncé l'ONG Amnesty International cet été. Il n'y avait "absolument rien d’officiel, aucune déclaration, on a pu apprendre progressivement qu’ils l’avaient interrogé assez intensément pendant un certain nombre de jours, avant de le passer dans un faux procès, nous a-t-il dit", a confirmé son beau-père, Yves Gilbert, sur franceinfo dimanche matin.