"On savait qu’il y avait des choses en cours, mais on ne pensait pas que ça irait aussi vite", témoigne dimanche 16 novembre sur franceinfo Yves Gilbert, le beau-père du Français Camilo Castro, dont la libération après quatre mois de détention au Venezuela a été annoncée dans la matinée par Emmanuel Macron. C'est "énorme, une surprise !", ajoute Yves Gilbert, précisant : "On a eu un appel hier du ministre [des Affaires étrangères] Jean-Noël Barrot, pour nous annoncer qu’il était à l’ambassade".
Le président français a écrit dimanche matin sur le réseau social X : "Camilo Castro est libre, je partage le soulagement de ses proches et remercie tous ceux qui ont œuvré à sa libération". Ce professeur de yoga de 41 ans, était "maintenu en détention au Venezuela" après sa disparition le 26 juin, alors qu'il s'était rendu, dans la zone où il réside, à un poste-frontière entre la Colombie et le Venezuela pour renouveler son visa de séjour colombien. Un emprisonnement "sans raison officielle, et sans que ses droits consulaires soient respectés", avait dénoncé l'ONG Amnesty international.
"Enfermé avec 80 autres étrangers"
Il n'y avait "absolument rien d’officiel, aucune déclaration, on a pu apprendre progressivement qu’ils l’avaient interrogé assez intensément pendant un certain nombre de jours, avant de le passer dans un faux procès, nous a-t-il dit", raconte Yves Gilbert.
"Il a comparu devant des mecs en baskets, qui lui ont dit : 'vous êtes un terroriste de la CIA, on vous met en prison'."
Yves Gilbert, beau-père de Camilo Castroà franceinfo
"C’était totalement oral et ça n’avait absolument rien d’officiel", poursuit son beau-père. Camilo Castro s'est ensuite retrouvé "enfermé avec 80 autres étrangers", décrit Yves Gilbert.
Camilo Castro est "désormais en sécurité, dans l'avion qui le ramène en France", a annoncé dimanche matin le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, dans une publication sur X. "C'est l'honneur de notre diplomatie que d'avoir obtenu sa sortie de prison", a salué le chef de la diplomatie française, qui ajoute que Camilo Castro "retrouvera" sa famille "dans quelques heures".