Tensions entre Israël et le Liban : Paris appelle «à la plus grande retenue»

Tensions entre Israël et le Liban : Paris appelle «à la plus grande retenue»

De la fumée s'élève de la ville de Khiam, dans le sud du Liban, au milieu des hostilités transfrontalières entre le Hezbollah et les forces israéliennes, comme le montre la ville de Qlayaa, dans le sud du Liban, le 25 juin. Stringer / REUTERS

La France demande «la mise en œuvre de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies» qui vise à stopper le conflit israélo-libanais.

La France s'est dite jeudi «extrêmement préoccupée par la gravité de la situation au Liban», notant l'intensification «de manière dramatique» des violences à la frontière avec Israël. Elle a appelé «toutes les parties à la plus grande retenue». La France, qui demande «la mise en œuvre de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies», demeure «pleinement engagée pour prévenir tout risque d'escalade sur la Ligne bleue et promouvoir une solution diplomatique», a déclaré Christophe Lemoine, porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères.

Sur le front nord d'Israël, dans le sud du Liban, l'armée israélienne a intensifié ses bombardements aériens et à l'artillerie contre une dizaine de localités, selon des médias libanais. Le Hezbollah a revendiqué six attaques contre des positions militaires israéliennes frontalières.

«Ramener le Liban à l’âge de pierre»

«Le Hezbollah comprend très bien que nous pouvons infliger d'énormes dégâts au Liban si une guerre est lancée», a déclaré mercredi le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant après une visite à Washington. «Nous avons la capacité de ramener le Liban à l'Age de pierre, mais nous ne voulons pas le faire (...) Nous ne voulons pas d'une guerre», a-t-il ajouté, précisant que son gouvernement «se préparait à tout scénario».

Mardi, en recevant Gallant, le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin a prévenu qu'une guerre entre Israël et le Hezbollah pourrait devenir une «guerre régionale». Le chef des affaires humanitaires de l'ONU, Martin Griffiths, a qualifié un tel scénario de «potentiellement apocalyptique». Dimanche, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé que la phase «intense» des combats touchait à sa fin à Gaza et affirmé qu'ensuite, Israël pourrait «redéployer certaines forces vers le nord», à la frontière libanaise, «à des fins défensives». Emboîtant le pas au Canada, l'Allemagne a appelé ses ressortissants à quitter le Liban.

Discours jeudi du chef du Hezbollah

Le chef du Hezbollah,Hassan Nasrallah, doit de nouveau s'exprimer jeudi à 13H30 GMT. Dans son précédent discours le 19 juin, il a averti qu'«aucun lieu» en Israël ne serait le cas échéant épargné par son mouvement, au lendemain d'une annonce par Israël selon laquelle «des plans opérationnels pour une offensive au Liban» avaient été «validés».