États-Unis : troisième cas humain de grippe aviaire lié à une épidémie chez les vaches
Une troisième personne a été infectée par la grippe aviaire aux États-Unis en lien avec une épidémie de ce virus chez les vaches, ont annoncé jeudi les autorités sanitaires américaines, en soulignant que le risque pour la population américaine restait toutefois «faible».
Comme pour les deux premiers cas, cette personne travaille dans une ferme et était dans ce cadre exposée à des vaches infectées, ont déclaré les Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC).
Première infection au Texas
Mais alors que les deux premiers patients avaient seulement présenté des symptômes bénins aux yeux, cette troisième personne a, elle, en plus rapporté des symptômes «plus typiques» d'une maladie respiratoire, dont de la toux (sans fièvre), ont-ils détaillé. Cette personne a été soignée avec un médicament antiviral (oséltamivir), s'est isolée chez elle, et «ses symptômes sont en voie d'amélioration», ont ajouté les CDC, précisant que ses proches ne présentaient pas de symptômes.
Compte tenu de la propagation du virus dans de nombreux troupeaux de vaches dans au moins neuf États américains, la découverte de ce nouveau cas n'est «pas surprenante», tout comme le serait celle de cas supplémentaires à l'avenir, selon les CDC. Une première infection au Texas, dans le sud des États-Unis, avait été annoncée le 1er avril. Il s'agissait alors du premier cas connu mondialement de grippe aviaire chez un humain via une vache. Un deuxième cas a été rapporté dans le Michigan (nord) la semaine dernière, avec des symptômes aux yeux développés «après un jet de lait dans les yeux», selon Natasha Bagdasarian, responsable sanitaire pour l'État.
Le troisième cas se trouve aussi dans le Michigan, mais il s'agit d'un employé d'une exploitation différente. Aucun de ces deux employés ne portait d'équipement de protection. La priorité est aujourd'hui d'éviter au maximum davantage d'infections chez les employés de fermes, ont écrit les CDC, soulignant avoir demandé aux États américains de leur fournir de tels équipements. Les experts s'inquiètent du nombre croissant de mammifères infectés par la maladie. Ils craignent qu'une forte circulation ne facilite une mutation du virus qui lui permettrait de passer d'un humain à un autre.
«Il n'y a pas d'indication de transmission de personne à personne du virus» de la grippe A H5N1 «à l'heure qu'il est», ont souligné les CDC. Aucun signe «inhabituel» concernant la grippe chez les humains n'a en outre été détecté, par exemple une hausse des visites aux urgences, ont-ils ajouté. Ils ont indiqué que «des analyses génétiques supplémentaires» seraient réalisées pour détecter tout possible changement du virus qui «pourrait modifier l'évaluation du risque». Le lait vendu en magasin a lui été déclaré sûr grâce à la pasteurisation.