États-Unis : le «premier émeutier» a être entré dans le Capitole condamné à plus de quatre ans de prison

La presse américaine le surnomme «le premier émeutier du 6 janvier». Michael Sparks, américain de 47 ans, est le premier homme à avoir pénétré dans le Capitole, avec des centaines d’autres factieux pro-Trump, le 6 janvier 2021 pour protester contre l’élection de Joe Biden à l’élection présidentielle. Cet habitant d’Elizabethtown (Kentucky) était entré dans le bâtiment qui abrite le siège du Congrès, à Washington, par une fenêtre brisée par un autre émeutier.

Mardi 27 août, il a été condamné à 53 mois de prison - à peu près quatre ans et demi - et 2000 dollars d’amende par le tribunal du district de Washington. Et «sera en liberté surveillée pendant trois ans à l'issue de sa peine de prison, ont indiqué les procureurs», rapporte le New York Times .

Au total, 1100 personnes ont été inculpées à des degrés différents pour leur participation à l'assaut selon des données du ministère de la Justice. L'ancien président Donald Trump, désormais candidat à l'élection présidentielle de novembre prochain, n'a jamais reconnu sa défaite au scrutin de 2020, dénonçant sans preuves des fraudes électorales massives démenties par sa propre administration.

Désordre civil

En mars dernier, un jury fédéral avait reconnu Michael Sparks coupable d'obstruction à une procédure officielle et de désordre civil, ainsi que de plusieurs délits pour s'être trouvé dans l'enceinte du Capitole. Des vidéos présentées lors de l’audience ont révélé que l’homme «était entré dans le bâtiment à 14h13 le 6 janvier par une fenêtre située près d'une porte menant à l'aile du Sénat que les émeutiers avaient brisée à l'aide d'un bouclier de police», rapporte le quotidien.

Michael Sparks faisait partie du premier groupe et a été confronté à Eugene Goodman, un agent de police affecté au Capitole, qui a aidé à empêcher la foule d'atteindre les membres du Congrès. «Les émeutiers l’ont poursuivi en exigeant de savoir où le Congrès certifiait les résultats de l'élection, selon les procureurs». La certification, qui consacrait le démocrate, avait dû être interrompue.

«Honte nationale»

S’il n’a pas témoigné lors de son procès, Michael Sparks a toutefois envoyé une lettre dans laquelle il déclare que l’un de ses seuls regrets est que l’assaut du Capitole «n’ait rien changé» à la situation politique aux États-Unis. «Je regrette que notre pays soit dans l'état où il se trouve», a-t-il ajouté selon Associated Press (AP).

Avant sa condamnation, il a de même déclaré au juge être toujours persuadé que l’élection présidentielle de 2020 avait été entachée de fraude et «complètement retirée au public américain». Le juge qui l’a condamné, ajoute l’agence de presse, lui a rétorqué qu'il n'y avait rien de patriotique dans son rôle de premier plan dans ce qui était une «honte nationale».