Le rappeur P. Diddy reconnu non coupable de trafic sexuel et d’association de malfaiteurs, les deux plus gros chefs d’accusation
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Le verdict du procès de P. Diddy est enfin tombé. Ce mercredi 2 juillet, le rappeur américain a été reconnu non coupable de trafic sexuel et d’association de malfaiteurs, les accusations les plus importantes portées contre lui pour lesquelles il risquait la prison à vie. En revanche, il a été déclaré coupable de transport de personnes à des fins de prostitution. Après l’annonce du verdict, son avocat, Marc Agnifilo a demandé que son client puisse être libéré sous conditions.
Après des semaines de témoignages et de plaidoiries musclées, lors d’un procès ultra-médiatisé, un représentant des 12 jurés a annoncé ce verdict à l’issue de délibérations. Depuis lundi, ils devaient statuer sur les cinq chefs d’inculpations auxquels fait face le rappeur, chacune passibles de 10 à 15 ans de prison.
« Comportements violents » et « déviants »
P. Diddy, de son vrai nom Sean Combs, est accusé d’avoir forcé des femmes, dont sa petite amie de 2007 à 2018, la chanteuse Cassie, et une ancienne compagne plus récente ayant témoigné sous le pseudonyme de « Jane », à se livrer à des marathons sexuels avec des hommes prostitués pendant qu’il se masturbait ou filmait. Il est également accusé d’avoir aussi mis en place un réseau criminel pour organiser des marathons nommés « freak-offs », alimentés par la prise de drogues en tous genres, et où certaines femmes étaient contraintes à des relations sexuelles avec des travailleurs du sexe. Le rappeur a plaidé non coupable à ces accusations et a préféré ne pas témoigner.
En 2023, son ex-compagne Cassie a porté plainte contre lui pour un viol remontant à 2018, et une récurrence de « comportements violents » et « déviants » durant une décennie. Si l’affaire se règle en 24 heures, « à l’amiable », par un accord confidentiel, elle ouvre la voie à d’autres plaignant.e.s. Au total, quelque 120 autres plaintes seront déposées, dont une vingtaine par des mineurs au moment des faits. Ces nouveaux et nombreux témoignages ont mené à ce procès pénal au tribunal de Manhattan, qui a débuté le 12 mai dernier.
Durant toute la durée des audiences, les avocats de P. Diddy ont tout fait pour discréditer les témoins à charge à coups de contre-interrogatoires musclés et tenté de montrer que leur client avait un style de vie « polyamoureux », qui ne tombe pas sous le coup du droit pénal. Cassie et Jane ont admis que leur relation respective impliquait de l’amour, mais qu’elles étaient dans le même temps soumises à des menaces liées à leur réputation, à leur situation financière et à leur intégrité physique. Les jurés ont visionné, parmi d’autres enregistrements, celui des caméras de surveillance d’un hôtel de Los Angeles montrant le magnat du hip-hop traînant au sol Cassie et la rouant de coups.
« Il [P. Diddy] avait tellement dépassé les limites qu’il ne pouvait même plus les voir », avait déclaré une procureure, Maurene Comey, disant que le rappeur se sentait « intouchable ». « Mais l’accusé n’est pas Dieu », avait-elle dit au jury, espérant une condamnation par les 12 jurés, huit hommes et quatre femmes.
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