Violences sexuelles : le sénateur Joël Guerriau accusé par une nouvelle femme de l’avoir droguée puis agressée
En entendant le témoignage de la députée Sandrine Josso accusant le sénateur Joël Guerriau de l’avoir droguée en vue de l’agresser sexuellement en novembre 2023, une femme explique, dans l’émission Complément d’enquête sur France 2 jeudi 19 juin, avoir eu un déclic. Elle affirme, dans une séquence face caméra mais à visage couvert, avec le son de sa voix modifié, que l’élu de Loire-Atlantique aurait « abusé » d’elle après une soirée passée au domicile parisien de celui-ci en mai 2022. Elle raconte avoir eu « la tête qui tournait », puis avoir repris ses esprits dans la chambre du sénateur, qu’elle a connu dans le milieu politique et avec lequel elle aurait eu un différend judiciaire. Avant de finalement livrer ces révélations, elle dit avoir décidé « d’enterrer » ce qui lui était arrivé « au plus profond » de son être.
« Le sénateur qui m’a agressée n’est pas le violeur des parkings »
Les équipes de Complément d’enquête affirment que cette femme a contacté les enquêteurs pour témoigner mais qu’elle n’a pas porté plainte pour l’instant. Sollicité par l’émission, l’avocat du sénateur a indiqué que Joël Guerriau « dément (ait) avec la plus grande fermeté ces nouvelles rumeurs », les qualifiant d’ « extravagances qui ont pour seul objectif de (le) conduire à l’échafaud de l’opinion publique ».
Le parlementaire nie également avoir volontairement drogué à son insu sa collègue députée Sandrine Josso lors d’une soirée dans son appartement parisien, avançant notamment une « erreur de manipulation ». Dans cette affaire, le parquet a requis en avril un procès à son encontre.
Depuis sa mise en examen, l’élu, placé sous contrôle judiciaire, avait été suspendu de son parti Horizons et de son groupe parlementaire Les Indépendants-République et Territoires. Il avait indiqué vouloir « préserver la sérénité » du Sénat en se mettant « en retrait de la participation aux travaux parlementaires », mais avait exclu de démissionner, estimant en septembre 2024 « totalement injuste » de quitter ses fonctions alors que la justice n’avait pas encore « tranché ».
Lors d’un entretien dans nos colonnes, la députée Sandrine Josso relatait « le stress post-traumatique, la lourdeur du psycho trauma et les conséquences sur la santé » après avoir été victime de soumission chimique. Et de poursuivre : « Le sénateur qui m’a agressée n’est pas le violeur des parkings qu’on pourrait imaginer ou craindre. »
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