Début du procès du rappeur P. Diddy à New York : le flou autour des témoins clefs

C’est le feuilleton qui tient en haleine les États-Unis et ébranle le show-business. Huit mois après son arrestation à Manhattan, le rappeur et producteur phare de la scène rap états-unienne Sean Combs, alias P. Diddy, comparait à compter de ce lundi 5 mai devant la justice new-yorkaise pour « entreprise criminelle ».

Une inculpation qui recouvre des faits de trafic à des fins d’exploitation sexuelle, de transport de personnes à des fins de prostitution, ainsi que des actes d’enlèvement, corruption et de violences. Ils et elles sont quelque 120, dont 25 mineurs au moment des faits, à avoir porté plainte contre la star qui clame toujours son innocence.

Sean Combs seul accusé

Le chanteur a refusé l’accord de plaider-coupable proposé par l’accusation, préférant revendiquer, à travers son avocat, un mode de vie « échangiste ». Parmi les témoins attendus, la chanteuse Cassie dont une vidéo diffusée l’an dernier par CNN et captée par des caméras de surveillance avait montré Sean Combs se déchaîner violemment contre elle, en 2016, dans un hôtel de Los Angeles.

La liste complète des témoins n’a pas encore été dévoilée, mais plusieurs médias, dont la chaîne américaine CNN, affirment que quatre des plaignants sont attendus. Trois d’entre eux ont demandé que leur identité ne soit pas dévoilée. Le parquet fédéral de Manhattan évoque des complices dans l’organisation de ces marathons sexuels appelés « freak-offs », alimentés par la prise de drogues, et où des femmes étaient contraintes à de longues relations avec des travailleurs du sexe, mais refuse pour l’heure d’en délivrer les identités. Sean Combs sera donc le seul accusé de ce procès retentissant qui débute cette semaine par la constitution du jury et pourrait se terminer, pour la star déchue, avec une peine de prison à perpétuité,

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