«Qu’une génération ne pense pas à la génération suivante, qu’elle lui impose, sans le lui dire, la charge d’avoir à payer pendant des décennies, des facilités que nous avons rencontrées aujourd’hui, ce n’est pas normal», s’est agacé le chef du gouvernement ce jeudi.
Le reste à payer pour ces millions de foyers fiscaux sera prélevé en une ou plusieurs fois entre septembre et décembre, indique l’administration fiscale.
Avec sa décision de solliciter un vote de confiance à l’Assemblée nationale le 8 septembre, François Bayrou essaye quasi désespérément d’alerter les Français sur la situation budgétaire. Mais le déni de réalité est bien ancré.
DÉCRYPTAGE - La chute presque annoncée du premier ministre plonge aussi les textes budgétaires dans l’inconnu, alors que le gouvernement prévoyait de les déposer le 7 octobre au Parlement.
Entre hausse des prix et arbitrages indispensables, des parents doivent revoir leurs dépenses à la baisse pour équiper leurs enfants. Fournitures, vêtements ou activités extrascolaires, rien n’échappe aux économies.
TRIBUNE - En demandant la confiance de l’Assemblée nationale avant les débats budgétaires, François Bayrou rappelle que le budget est une question hautement politique. Le Parlement devra donc être pleinement impliqué dans son élaboration, argumentent plusieurs parlementaires LR et l’essayiste Erwan Le Noan.
TRIBUNE - En décidant de s’en remettre à un vote de confiance devant une Assemblée nationale qu’il sait lui être majoritairement hostile, le premier ministre jette l’éponge avant même d’avoir cherché à trouver des compromis, déplorent Jean-Éric Schoettl et Jean-Pierre Camby.
DÉCRYPTAGE - L’annonce du premier ministre d’un vote de confiance le 8 septembre a fait grimper à plus 3,50 % le taux auquel l’État emprunte à dix ans, tout proche de celui de notre voisin transalpin.
Face aux appels au blocage, le centriste demande une «clarification» et provoque un vote de confiance le 8 septembre. Le RN et LFI ont déjà annoncé souhaiter son départ.
DÉCRYPTAGE - François Bayrou assure que toutes les dispositions présentées le 15 juillet dernier, dont la suppression de deux jours fériés, pourront faire l’objet de discussions. Mais pour parvenir à dégager près de 44 milliards d’euros d’économies, la potion sera nécessairement amère.
Toujours menacé de censure et cible du mouvement «Bloquons tout» annoncé le 10 septembre, le centriste prend les devants en annonçant ce lundi sa méthode pour la rentrée.
DÉCRYPTAGE – Les Insoumis réclament une session extraordinaire rapide pour censurer le gouvernement au plus vite. Les autres forces de gauche, elles aussi vent debout contre François Bayrou, se divisent toutefois sur la stratégie à adopter.