Fin de vie : les députés font sauter les garde-fous du projet de loi sur l’aide à mourir

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Fin de vie : les députés font sauter les garde-fous du projet de loi sur l’aide à mourir

«On n'est plus du tout dans la même loi (...) Ce n'est pas l'équilibre de la loi qui a été souhaitée», a regretté la présidente de la commission, Agnès Firmin Le Bodo. JULIEN DE ROSA / AFP

Euthanasie ou suicide assisté «au choix», disparition du critère du pronostic vital engagé «à court ou moyen terme»... : un accès bien plus large que prévu à l’aide à mourir se dessine en Commission spéciale.

Le «modèle français» de la fin de vie s’annonce bien plus permissif que prévu. En quelques jours, plusieurs «conditions strictes» proposées par le gouvernement pour limiter l’accès à l’aide à mourir ont sauté lors de l’examen du texte en Commission spéciale. Avant le débat en séance, les députés ont largement remanié le texte initial sur la fin de vie, s’affranchissant des consignes de prudence d’Emmanuel Macron pour éviter de créer un droit largement accessible.

Des changements qui mettent à mal la volonté de la ministre de la Santé, Catherine Vautrin de «maintenir l'équilibre du texte.» «Le débat a pris «un tournant très inquiétant, juge la députée LR Annie Genevard. Le législateur a ouvert la boîte de pandore au détriment de la protection du patient, de ses proches et des soignants».

Alors qu’un grand nombre de soignants se sont mobilisés ces derniers mois pour réclamer que l'euthanasie ne soit pas considérée comme un soin, les députés ont voté pour l’introduction de l’aide à mourir dans…

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