Jordan Bardella et Marion Maréchal invités en Israël par Benjamin Netanyahou pour une conférence sur la lutte contre l’antisémitisme

Par-delà la Méditerranée, les extrêmes droites savent s’entraider. Jordan Bardella, président du Rassemblement national (RN) et eurodéputé, ainsi que Marion Maréchal, également élue à Bruxelles, sont invités à Jérusalem par le gouvernement israélien.

Les 26 et 27 mars, les héritiers de Jean-Marie Le Pen, condamné pour négationnisme, participeront à une conférence internationale dédiée à la lutte contre l’antisémitisme. Celle-ci « réunira des dirigeants politiques, des organisations internationales, des envoyés spéciaux et des personnalités éminentes du monde entier », promet le gouvernement de Benyamin Netanyahou.

« Jordan Bardella y prononcera un discours sur la montée de l’antisémitisme en France depuis le 7-Octobre », a fait savoir, à l’AFP, l’entourage du président d’un parti notamment créé par d’anciens Waffen SS et pétainiste. Une formation qui compte, par exemple, toujours dans ses rangs à l’Assemblée nationale le député Frédéric Boccaletti, fondateur d’une librairie négationniste à Toulon.

Soutien inconditionnel à la colonisation

Pour la première fois, deux représentants de l’extrême droite française sont donc conviés en Israël, où le gouvernement leur concocte des « visites spéciales » aux « frontières sud et nord » du pays « afin de mieux comprendre le paysage géopolitique ». Cette invitation est un signe supplémentaire de la normalisation du Rassemblement national, dont les parlementaires ont défilé lors de la marche contre l’antisémitisme de novembre 2023. Une présence qui n’avait semble-t-il dérangé que les partis de gauche.

Depuis les attaques terroristes perpétrées par le Hamas, le parti lepéniste s’est autoproclamé, au mépris de l’Histoire et des faits, principal défenseur des Juifs français qu’il instrumentalise pour sa dédiabolisation. Mais aussi prétendu pourfendeur d’un « nouvel antisémitisme », lequel serait alimenté, disent-ils, par les musulmans.

Voilà un point commun avec le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, inconditionnellement soutenu par l’extrême droite française dans ses massacres à Gaza et dans la colonisation de la Cisjordanie. Au fil des années, le dirigeant israélien a tissé des liens très forts avec les extrêmes droites européennes, comme le racontait l’Humanité en janvier 2024, dont il met volontiers sous le tapis l’antisémitisme en échange d’un soutien à sa funeste entreprise anti-Palestine.

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