"Motivations humanitaires", paix avant la fin de l'année... Donald Trump prépare une "grande réunion" concernant l'après-guerre à Gaza
Donald Trump va présider, mercredi 27 août, une "grande réunion" à la Maison Blanche sur l'après-conflit à Gaza, alors que le territoire palestinien est dévasté par une guerre de presque deux ans. C'est ce qu'a annoncé mardi sur la chaîne Fox News son émissaire spécial, Steve Witkoff, sans donner plus de détails sur les participants ou d'éventuelles pistes.
Selon l'envoyé spécial, c'est le Hamas qui retarde la fin de la guerre. Il estime qu'il y a eu un accord sur la table, il y a un mois et demi qui aurait permis la libération de dix otages, mais le groupe islamiste a ralenti le processus.
La paix avant la fin de l'année ?
"Nous élaborons un plan très complet sur le jour d'après et je pense que beaucoup de gens vont constater à quel point c'est solide et guidé par de bonnes intentions", a indiqué Steve Witkoff, ajoutant que "ce plan reflète les motivations humanitaires du président Trump". Lorsqu'on demande à Steve Witkoff, si, comme Benyamin Nétanyahou, il juge que le Hamas doit être complètement détruit, il répond : "Ce n'est pas mon avis". D'après lui, "il faut un accord qui prévoit la libération des otages avec en contrepartie des prisonniers palestiniens qui pourraient aussi rentrer chez eux".
La libération des otages est un préalable pour le gouvernement israélien et pour le président américain, insiste Steve Witkoff. Il se dit optimiste sur l'avancée des négociations entre les deux parties et déclare : "Je pense que nous mettrons fin à la guerre à Gaza avant la fin de l'année".
La crainte d'un "nettoyage ethnique"
Le président américain avait lancé en février l'idée d'une prise de contrôle de la bande de Gaza par les Etats-Unis pour la reconstruire et en faire la "Riviera du Moyen-Orient", une fois vidée de ses habitants. Il a répété que ces derniers pourraient être déplacés vers l'Egypte et la Jordanie. Salué par l'extrême droite israélienne, ce plan a toutefois été rejeté par les pays arabes et la plupart des pays occidentaux. L'ONU a par ailleurs mis en garde contre un "nettoyage ethnique" à Gaza.
Début août, le cabinet de sécurité israélien a approuvé un plan de l'armée visant à "terminer la guerre", qui prévoit, à terme, la mise en place d'une "administration civile pacifique non israélienne" dans le territoire palestinien. Dans une vidéo diffusée mardi 26 août à l'issue d'une réunion du cabinet de sécurité, Benyamin Nétanyahou est toutefois resté vague sur les intentions de son gouvernement.