Mohsen Mahdawi, l’étudiant palestinien arrêté sur le campus de Columbia, libéré par la justice américaine

C’est un sérieux revers pour Donald Trump. Ce 30 avril, un juge fédéral états-unien a ordonné la libération de Mohsen Mahdawi. L’étudiant et militant palestinien, engagé dans le mouvement contre le génocide à Gaza au sein de l’université de Columbia (New York), avait été appréhendé lors de son entretien de naturalisation dans le Vermont, mi-avril. Le juge de district Geoffrey Crawford a expliqué que sa détention de deux semaines « démontre jusqu’à présent qu’une personne qui n’a été accusée d’aucun crime subit un préjudice important ».

Une charge directe contre l’instrumentalisation de la justice à des fins politiques. Mohsen Mahdawi ne s’y est pas trompé. À l’extérieur du tribunal, il a adressé ce message à ses soutiens : « Nous, le peuple, tiendrons la Constitution pour responsable des principes et des valeurs auxquels nous croyons. » Sa libération se fait toutefois sous conditions : le jeune homme a pour obligation de ne pas sortir du Vermont et est autorisé à se rendre à New York seulement pour suivre ses cours et rencontrer ses avocats.

L’administration Trump n’a pas tardé à monter au créneau dans une inversion des valeurs dont elle est coutumière. La secrétaire adjointe du département de la Sécurité intérieure, Tricia McLaughlin, a ainsi suggéré : « L’administration Trump s’est engagée à rétablir l’État de droit dans notre système d’immigration. Aucun juge, ni celui-ci ni aucun autre, ne nous empêchera de le faire », précisant que la « carte verte » demeurait un privilège.

Elle continue ainsi de menacer Mohsen Mahdawi pour ses activités militantes. Ce dernier a grandi dans un camp de réfugiés palestiniens en Cisjordanie occupée et dispose d’un permis de résidence légal aux États-Unis. Preuve également que le bras de fer avec les juges est amené à se poursuivre. Ce n’est pas la première fois que la justice invalide une décision de l’administration Trump.