Navire fantôme russe au large de Saint-Nazaire : "Un moyen pour la Russie d'intimider les Européens", selon l'eurodéputée Nathalie Loiseau

Le navire fantôme russe, présent au large de Saint-Nazaire, est "un moyen pour la Russie de contourner les sanctions et d'essayer d'intimider les Européens", estime mercredi 1er octobre sur franceinfo, l'eurodéputée Renew Nathalie Loiseau.

Interrogée sur ce que sont ces navires fantômes, la députée européenne détaille : "Ce sont des navires souvent en fin de vie, que la Russie utilise pour exporter clandestinement du pétrole, pour échapper au système mis en place par l'Union européenne. Mais ces navires sont aussi soupçonnés, par exemple, d'avoir sectionné des câbles Internet sous-marins en mer Baltique à plusieurs reprises".

Le navire fantôme russe présent au large de Saint-Nazaire est aussi soupçonné d'avoir servi de plateforme de lancement pour les drones qui ont survolé l'aéroport de Copenhague le 22 septembre dernier. Pour la députée européenne, ça ne fait aucun doute, Moscou est derrière ces mystérieux drones qui ont survolé des sites sensibles au Danemark à plusieurs reprises ces derniers jours. "Qui d'autres à intérêt à faire peur aux Européens ?, interroge-t-elle. Qui d'autre a intérêt à nous faire penser à autre chose que l'Ukraine, à s'en prendre au Danemark, le pays qui aide le plus l'Ukraine par tête d'habitant ?". Nathalie Loiseau appelle à une réponse ferme, à abattre les drones, et dénonce des opérations de déstabilisations. Selon elle, il faut "hausser le ton". 

Nathalie Loiseau alerte aussi sur les risques d'ingérence russe en France. "Vous avez vu les mains rouges sur le mur des juges, ces étoiles bleues sur les murs de Paris. Récemment, les têtes de cochon devant des mosquées. Tout cela a été des opérations de déstabilisation avec des agents qui travaillaient pour la Russie", rappelle-t-elle. La députée européenne s'attend à ce que l'élection présidentielle de 2027 connaisse les mêmes ingérences étrangères que celles signalées en Moldavie, en Géorgie et en Roumanie : "Des déstabilisations, on en a entre les élections, mais au moment des élections, nous sommes le pays européen le plus ciblé par la désinformation russe après l'Ukraine".