Que se passe-t-il dans les bureaux des Nations unies au Yémen ? L'ONU a annoncé, lundi 20 octobre, que les 15 membres de son personnel international, retenus par les rebelles houthis du Yémen à la suite d'un raid sur leur complexe, samedi à Sanaa, étaient désormais libres de se déplacer à l'intérieur du site. L'organisation a précisé que "les cinq membres du personnel national qui étaient détenus depuis le 18 octobre dans le même complexe ont été libérés".
Des dizaines de membres de l'ONU ont été arrêtés ces derniers mois dans les régions contrôlées par les insurgés yéménites, soutenus par l'Iran. Le 31 août, les rebelles avaient déjà pris d'assaut des bureaux de l'ONU à Sanaa, détenant une dizaine d'employés, selon l'ONU. Ceux-ci sont soupçonnés d'espionnage au profit des Etats-Unis et d'Israël, selon un haut responsable houthi.
Dans un discours télévisé, le chef des rebelles Abdelmalek al-Houthi a affirmé mi-octobre que ses forces avaient démantelé "l'une des cellules d'espionnage les plus dangereuses", présentée comme "liée à des organisations humanitaires telles que le Programme alimentaire mondial et l'Unicef". Des accusations qualifiées samedi de "dangereuses et inacceptables" par le porte-parole du secrétaire général de l'ONU, Stéphane Dujarric. Selon lui, elles "mettent gravement en danger la sécurité du personnel onusien et des travailleurs humanitaires, et compromettent les opérations vitales de secours".