Cet article est issu du Figaro Magazine
Quelle bonne idée. Vingt ans, aussi belle que l’île sur laquelle elle vit, douée pour la photographie, Antonia tombe amoureuse d’un garçon au charisme silencieux.
Quelle mauvaise idée. Celui-ci est un militant nationaliste qui ne laisse guère de place dans son cœur à un autre sentiment que la cause corse. Nous sommes au début des années 1980, les nuits sont bleues, les fêtes de village pleines de chants antifrançais et de tirs en l’air, des résidents continentaux sont menacés, molestés, agressés, les arrestations se multiplient.
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Que faire? Son père, son tempérament de jeune femme moderne libre et fatiguée d’attendre son homme à la sortie de la prison, le regard amoureux d’un ami d’enfance et, plus discrètement, son oncle prêtre et le patron de Corse-Matin pour qui elle travaille tentent de la raisonner: la vie est aussi ailleurs! Ses amies, ses sentiments, son refus de se voir dicter son destin lui suggèrent, eux, d’aller au bout de cette aventure. Qui…