À son image de Thierry de Peretti: un portrait sans concession de la Corse des années 1980-1990

Réservé aux abonnés

À son image de Thierry de Peretti: un portrait sans concession de la Corse des années 1980-1990

Dès les premiers plans d’
À son image, on devine que ce drame corse sera une tragédie grecque. Surtout si on a lu le roman de Jérôme Ferrari dont il est adapté. sdp

LA CHRONIQUE DE JEAN-CHRISTOPHE BUISSON - Sur un sujet inflammable et sensible, le réalisateur parvient à naviguer en évitant raccourcis, clichés, partis pris, morale.

Cet article est issu du Figaro Magazine

Quelle bonne idée. Vingt ans, aussi belle que l’île sur laquelle elle vit, douée pour la photographie, Antonia tombe amoureuse d’un garçon au charisme silencieux.

Quelle mauvaise idée. Celui-ci est un militant nationaliste qui ne laisse guère de place dans son cœur à un autre sentiment que la cause corse. Nous sommes au début des années 1980, les nuits sont bleues, les fêtes de village pleines de chants antifrançais et de tirs en l’air, des résidents continentaux sont menacés, molestés, agressés, les arrestations se multiplient.

Que faire? Son père, son tempérament de jeune femme moderne libre et fatiguée d’attendre son homme à la sortie de la prison, le regard amoureux d’un ami d’enfance et, plus discrètement, son oncle prêtre et le patron de Corse-Matin pour qui elle travaille tentent de la raisonner: la vie est aussi ailleurs! Ses amies, ses sentiments, son refus de se voir dicter son destin lui suggèrent, eux, d’aller au bout de cette aventure. Qui…

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 55% à découvrir.

Vous avez envie de lire la suite ?

Débloquez tous les articles immédiatement.

Déjà abonné ? Connectez-vous