«Je t’aime Papa...»: Alain-Fabien Delon rend un vibrant hommage à son père

Le 24 août, jour de l’enterrement de son père dans sa propriété de Douchy, Alain-Fabien Delon n’avait pas pu retenir ses larmes, ni cacher son émotion. Quatre jours après ce triste moment, il s’est décidé à rompre le silence en publiant sur son compte Instagram, à côté d’une photo crépusculaire, des mots cités par son père évoquant l’existence et la possibilité d’une vie après la mort.

C’est lors d’un Bouillon de culture, en 1996, que Bernard Pivot eut l’idée de soumettre son invité extraordinaire, Alain Delon, au difficile mais parfois révélateur exercice du questionnaire de Proust. Après quelques questions préparatoires sur le mot préféré (honneur), le juron habituel (putain de merde), la drogue indispensable (l’amour) ou encore l’expression détestée (virtuel) de l’acteur, le célèbre animateur littéraire l’interrogea sur l'’espoir d’une vie outre-tombe: « Si Dieu existe, qu'aimeriez-vous, après votre mort, l'entendre vous dire à vous Alain Delon ? »

Le Samouraï, les yeux baissés, visiblement habité par cette question métaphysique, prononça ces mots: «Puisque tel est ton plus grand et ton plus profond regret. Je le sais. Viens, je te mène à ton père et ta mère. Afin que pour la première fois, enfin, tu les voies ensemble».

Reprenant à son compte, cette citation aussi mystique que religieuse, Alain-Fabien Delon, signant exceptionnellement de son diminutif «Alf», y a ajouté ce commentaire empli d’espérance: «Baisser de Rideau, belle nuit éternelle, Je sais que là-haut tu les as retrouvés, et que tu y es bien. Tu me manques tant. Je t'aime Papa».

L’aîné de la fratrie, Anthony Delon a lui aussi utilisé le même réseau social le 20 août pour, d’une autre manière, exprimer sa croyance d’une vie après la mort: «RIP Papa. L'enfant n'oublie jamais, car il continue de vivre en nous jusqu'à notre dernier souffle»Quant à Anouchka Delon, toujours sur Instagram, elle a écrit ces mots inspirés d’une chanson de son père, Je t’aime tu sais : «Je te garderai sur mon cœur/Pour faire s'envoler ma peur/Surtout ne dis rien, ne dis rien, je suis trop bien… là…/Je t'aime, tu sais, toi seul, tu sais./Je ne pourrai jamais… jamais vivre sans toi./Je t'aime, et toi?»