Déficit public, croissance: les prévisions pour 2025 sont-elles vraiment tenables?
Bien souvent la présentation du programme de stabilité - le document où le gouvernement consigne ses engagements en termes budgétaires - est une affaire qui ne fait bruisser qu’un petit monde d’experts, de conseillers ministériels, d’économistes et de journalistes spécialisés… Cette année, cette trajectoire, révisée à l’aune du grave dérapage du déficit public en 2023 - établi à 5,5 % au lieu des 4,9 % prévus -, va faire couler beaucoup d’encre.
Ce mercredi, le gouvernement a dû revoir sa copie budgétaire à la baisse, pris en étau entre une conjoncture morose et des impératifs politiques pesants. Pour cette année, l’exécutif s’engage désormais à réduire le déficit à 5,1 % - à la condition de mettre en œuvre 10 milliards d’euros d’économies supplémentaires. Pour l’an prochain, il l’ambitionne à 4,1 %, cette fois-ci s’il trouve au moins 20 milliards d’économies de plus, puis 3,6 % en 2026 et, conformément aux annonces faites par l’exécutif depuis des semaines, un déficit à 2,9 % en 2027. Cette…