Cet article est issu du Figaro Magazine
En la personne de Foujita, on connaît «le plus français des peintres japonais». Pierre Bonnard est-il, de son côté, «le plus japonais des peintres français»? Vaste et passionnant débat, auquel nous convie l’hôtel de Caumont * dans ce parcours visant à étudier l’influence de l’art nippon sur le travail de l’illustre porte-drapeau du mouvement nabi. La thématique séduit d’emblée par son aspect inédit, mais aussi par les multiples découvertes qu’elle promet aux visiteurs. Il s’agit d’un angle tout à fait nouveau pour une exposition, confirme la commissaire Isabelle Cahn. L’amour de Bonnard pour le Japon, qui le saisit dès sa jeunesse, avait déjà fait l’objet d’analyses mais limitées à sa production des années 1890-1900. Mon hypothèse est que celle-ci se prolonge bien au-delà, jusqu’à la fin de sa vie.»
Pour l’heure, ce sont ses premiers chefs-d’œuvre qui suscitent l’admiration, tout en correspondant parfaitement au sujet. À l’image de ce superbe ensemble…