Exposition: Pierre Bonnard, un nabi vraiment «très japonard»

Le récent biopic de Martin Provost, avec Vincent Macaigne dans le rôle du peintre tout à ses affaires de cœur, n’explique guère pourquoi Pierre Bonnard (1867-1947) a été affublé en son temps du surnom de «nabi très japonard». Dans l’Hôtel de Caumont d’Aix-en-Provence, Isabelle Cahn, conservatrice honoraire du Musée d’Orsay, experte du postimpressionniste, le fait brillamment.

Tandis qu’une scénographie luxueuse, due comme à l’accoutumée à Hubert Le Gall, magnifie le grand coloriste avec des parois et une moquette aux tons jaune, chocolat ou bleu, ainsi qu’avec quelques agrandissements d’œuvres présentes (telle cette encre de Chine qui épouse le trait calligraphique asiatique Les Grands Boulevards, vers 1895, Musée Bonnard du Cannet), la sélection couvre toute la carrière. C’est-à-dire qu’elle va bien au-delà des premières années anarchistes montmartroises avec le groupe nabi, quand le critique et complice Félix Fénéon forgeait le fameux sobriquet.

En outre, autant que possible, Bonnard est…

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