Barbès, Little Algérie: le premier film d'Hassan Guerrar restitue avec tendresse l'âme du quartier parisien emblématique
Cet article est issu du Figaro Magazine
Un jour de printemps 2020 covidé comme un autre. Bravant les consignes du gouvernement, les habitants de ce quartier parisien n'ont pas changé radicalement leur mode de vie. Le port du masque y est très facultatif, les trafics se poursuivent, on continue à jouer au chat et à la souris avec la maréchaussée, on boit le café ou l'apéro sur le trottoir à toute heure, les cris, les menaces, les rires, les embrassades se perpétuent comme il y a dix ans, vingt ans, cinquante ans. Le décor général a changé, mais l'esprit reste : solidarité entre Algériens, fils d'Algériens ou Franco-Algériens. Bienvenue à Barbès.
Il y avait mille raisons pour que Barbès, Little Algérie (en salles le 16 octobre) soit une déception, voire pire. Le sujet, dont on craignait qu'il fût une restitution bienveillante et édulcorée de ces rues du nord de Paris où l'on ne s'aventure pas forcément l'esprit tranquille. Le réalisateur, Hassan…