À Barbès, en plaquettes ou en comprimés à l’unité, la prégabaline se vend dans la rue et part comme des petits pains

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2,50 euros le cachet de Lyrica. C’est le tarif d’ordinaire réclamé pour ce produit baptisé la «drogue du pauvre». ALAIN JOCARD/AFP

REPORTAGE - Les trafiquants donnent consigne à leurs équipes d’écumer les pharmacies quand leurs employés baissent la garde, notamment aux heures de pointe et à la fermeture.

«Cigarettes, cigarettes!»: au pied du métro Barbès, dans les quartiers nord de la capitale, ces mots sont répétés en boucle par des grappes d’hommes qui occupent un bout de trottoir du boulevard Rochechouart, juste à côté d’un fourgon de police stationné au bord de la chaussée. Sur ce point de vente connu pour écouler des cigarettes de contrebande, d’autres marchandises sont proposées.

«J’ai aussi du shit», signale un jeune vendeur qui dispose par ailleurs de plaquettes de médicaments. De la prégabaline, prescrite pour traiter l’épilepsie, les troubles anxieux et les douleurs neuropathiques mais dont l’usage est détourné à des fins stupéfiantes. Pour la transaction de ce produit, le vendeur se montre prudent: «Suivez-moi», souffle-t-il en quittant le boulevard encombré d’un flot de vélos et de voitures. Au passage, le dealer serre les mains d’acolytes qui participent à ce commerce illicite, organisé à deux pas de la gare du Nord et de Pigalle. Un lieu de passage incessant, propice à un trafic…

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