Travaux réglés en argent liquide à des artisans, femme de ménage payée de la main à la main, autoentrepreneur «oubliant» de déclarer une partie de son chiffre d’affaires, salariés non déclarés sur des chantiers ou dans des restaurants… Le travail au noir reste un fléau en France, qui ampute les finances publiques de cotisations sociales, prive les intéressés de droits au chômage ou à la retraite, et sape les fondements même du modèle social.
Les sommes en jeu sont considérables même si, par nature, le travail au noir est difficile à chiffrer. Alors que les contrôles aléatoires de l’Urssaf ont repris après deux ans d’interruption durant le Covid, le manque à gagner pour les finances publiques est estimé à plus de 10 milliards d’euros en 2022, selon l’observatoire du travail dissimulé présenté mardi matin par le Haut Conseil du financement de la protection sociale (HCFIPS).
Autant de cotisations qui ne viendront pas financer les retraites, les soins de santé, le chômage, etc. «Le travail dissimulé…