TRIBUNE - Après la mort de Thomas, tué à Crépol, il faut sortir de toute urgence de l’aveuglement sur l’immigration et la crise de l’Éducation nationale, estime le philosophe et député européen LR François-Xavier Bellamy. Seule la reconnaissance d’une culture commune peut, à terme, garantir la paix civile, ajoute-t-il.
Le déni tue. À Crépol, il a tué Thomas – comme avant lui Lola, Enzo, Alban, Mauranne et Laura… Ces morts ne sont pas le résultat d’une atmosphère, d’un climat qu’il faudrait subir sans rien pouvoir y faire ; elles sont le produit d’un déni de réalité, d’une impuissance organisée, d’une fuite en avant dont nos dirigeants ne sont toujours pas sortis. Et cette faillite a une seule source : le refus de reconnaître que la paix civile a pour condition de possibilité la reconnaissance d’une culture commune – pas seulement des règles abstraites supposées suffire au « vivre ensemble », mais l’appartenance à un héritage partagé qui nous oblige et nous relie.
Ce refus d’assumer le devoir de préserver et de transmettre cet héritage commun s’est traduit par deux conséquences dramatiques, dont Crépol devient l’un des signes : la folie migratoire, et la crise de l’école.
Parce que nos gouvernants ignorent et méprisent le fait même des identités culturelles, ils ont accepté, organisé, souhaité…