Prime pour inciter les propriétaires de l'île d'Oléron à louer à l'année : "Un excellent message", selon la présidente de Particulier à Particulier
"C'est un excellent message que les propriétaires n'ont pas beaucoup eu l'occasion d'entendre", estime jeudi 22 mai sur franceinfo, Corinne Jolly, présidente du site immobilier Particulier à Particulier. La communauté de communes de l'île d'Oléron, en Charente-Maritime, propose l'instauration d'une prime allant de 5 000 à 10 000 euros pour les propriétaires qui accepteraient de louer leur logement à l'année, et non plus de façon saisonnière. Cette mesure fait partie de l'opération "Louez à l'année", soumise au vote des élus jeudi.
Cette série de mesures vise à réduire la pression immobilière sur cette île très touristique. D'après les calculs de la mairie recueillis par franceinfo, il y a 62% de résidences secondaires sur son territoire et parmi ces résidences secondaires, on compte 4 000 meublés touristiques (sur un total de 30 000 logements à Oléron).
Une prime "très incitative"
Pour Corinne Jolly, présidente du site immobilier Particulier à Particulier, cette prime "très incitative" rappelle aux propriétaires qu'ils apportent "de la valeur", qu'ils rendent "un service" qui "va dans l'intérêt collectif". "C'est à rebours de ce qu'on a entendu ces dernières années", souligne Corinnne Jolly.
Cette mesure est un "levier efficace" pour les propriétaires qui louent dans un souci de "rentabilité", estime Corinne Jolly. La présidente du site immobilier Particulier à Particulier, plateforme qui permet notamment la location de logement saisonnier, pense aussi que cette prime peut faire réfléchir les propriétaires "sensibles à la situation". "Souvent les petits propriétaires ont leur résidence principale proche du logement qu'ils louent, ils vivent aussi là, ils sont conscients de la situation" donc ils "peuvent être sensibles" à cette problématique d'accès au logement, selon elle. Cette tension "a un impact sur les commerces, sur les services [...] donc si 70% des logements sont vides, c'est compliqué", rappelle Corinne Jolly.