« Un ouvrier sur 6 et un employé sur 7 ne peuvent plus vivre décemment » : Entre les Français et le travail, des doléances en souffrance

Le 1er mai, fête de lutte pour les droits des travailleurs, n’est pas qu’une occasion de célébrer nos conquis sociaux. C’est aussi une échéance qui permet de se projeter pour en décrocher de nouveaux, d’interroger notre rapport au travail pour mieux le réinventer en mettant au centre de la réflexion les classes laborieuses. À ce titre, l’ouvrage de Louis de Crevoisier et Paul-Armand Veillon, Repartir du réel, aux éditions de l’Observatoire, est un outil particulièrement utile. En explorant les archives du grand débat national de 2019, organisé à la suite du mouvement des gilets jaunes, les deux hauts fonctionnaires dessinent les attentes des 2 millions de Français qui avaient fait l’effort de se rendre en mairie pour renseigner leurs attentes sur près de 20 000 cahiers de doléances.

Et la première, à en croire leurs conclusions, est simple : que le travail soit revalorisé pour atteindre une certaine « sécurité économique ». Avec, pour but, de pouvoir « faire face aux épreuves de la vie » uniquement par le fruit de sa besogne et donc sans dépendre d’aides sociales. Et d’en finir avec une impression largement partagée dans ces contributions : le travail ne paie plus. Illustration avec une contribution rédigée à...