Le sacre de Vladimir Poutine oppose l’Occident démocratique aux régimes illibéraux
La ligne de partage du monde passe désormais par Moscou. Autour des murs rouges du Kremlin, la capitale russe est devenue le cœur palpitant de l’anti-occidentalisme, ainsi qu’un aimant pour tous les régimes autocratiques. C’est l’une des principales leçons, au moins l’une des plus visibles, du résultat potemkine de la «réélection» de Vladimir Poutine.
La conquête territoriale de l’Ukraine et la propagande du Kremlin qui en a fait une croisade anti-occidentale ont rallié à Vladimir Poutine la sympathie et le soutien d’une grande partie du «Sud global», tandis qu’elles ont refait l’unité du monde occidental contre lui. La guerre qui dure depuis deux ans a amplifié des tendances déjà à l’œuvre dans la restructuration de l’ordre mondial, avec l’affirmation violente des nouvelles puissances qui contestent à l’Occident, à la fois, son modèle politique, et la domination qu’il a exercée sur le monde depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Jamais les réactions à une réélection de Vladimir Poutine…