Mondiaux de natation : pas de médaille, mais un record pour les Bleues et un finaliste (très) prometteur sur 50m papillon
Sans surprise, la France n’a pas décroché de médaille pour cette première journée des Championnats du monde. Ce qui n’a pas empêché le contingent hexagonal de réussir deux belles performances, avec deux records de France battus. Dont un lors d’une finale, celle du relais 4x100m nage libre féminin, en 3’34’’62, égalant ainsi sa meilleure performance lors de Mondiaux en finissant 5e. En frôlant même la 4e, détenue un bref instant par la troisième relayeuse hexagonale, Albane Cachot.
«C’était notre objectif de battre ce record, et nous ne pouvons pas être plus fières», confiait, avec un grand sourire, Beryl Gastaldello. «C’est le meilleur relais que la France ait jamais connu chez les filles. En plus, on a deux nouvelles avec nous (Marina Jehl et Albane Cachot) et nous sommes en train de construire quelque chose de très intéressant. Nous étions 6es l’an dernier aux Jeux, là nous sommes 5es. Si on fait le calcul, cela devrait bien se passer pour Los Angeles en 2028», plaisantait-elle… à moitié seulement. Si l’Australie, victorieuse en 3’30’’60, et les États-Unis, deuxièmes en 3’31’’04, paraissent intouchables, les Bleues ont lutté de belle manière avec les Néerlandaises, finalement en bronze (3’33’’89) et les Chinoises (3’34’’17).
Maxime Grousset a, lui, frappé fort en demi-finales du 50m papillon en signant le meilleur temps, assorti d’un nouveau record de France en 22’’61. Une confirmation de l’excellente forme actuelle du Français de 26 ans, qui avait déjà impressionné lors des Championnats de France de Montpellier en juin dernier avec son chrono de 22’’70. «Je suis très content», se réjouissait le Néo-Calédonien après sa qualification pour une finale qui se tiendra lundi (13h45 heure française). «Je suis un gosse qui est content d’améliorer ses chronos. Le fait d’être premier est cool aussi, même si ce n’est que d’un petit dixième de seconde.»
Maxime Grousset a en effet devancé le Suisse Noe Ponti, qui a dominé l’autre demi-finale, de onze centièmes (22’’72). De quoi avoir un petit avantage psychologique alors que les deux nageurs avaient signé exactement le même temps dans la matinée à Singapour lors des séries (22’’74). Un temps qui avait déjà été synonyme de grand sourire venant illuminer le visage du Français, très à l’aise dans le bassin de l’OCBC Arena.
Derrière les deux duettistes, le Britannique Benjamin Proud est à l’affût (22’’74). Mais le natif de Nouméa estime avoir encore une marge de progression d’ici lundi. «Je fais encore une touche un peu bizarre. En fait, j’ai fait la même course que ce matin, sauf que j’ai accéléré sur les deux derniers coups de bras. Donc je pense qu’il y a encore un petit peu mieux à faire.» Et Grousset n’oublie pas non plus le scénario des Mondiaux de Fukuoka (Japon) il y a deux ans, lorsqu’il avait dominé les séries puis les demies avant de devoir se contenter d’une médaille de bronze le jour J. À voir si un Calédonien averti vaudra de l’or sur ce 50m papillon.