À deux mois et demi des élections européennes, la mobilisation s’intensifie à Paris comme à Bruxelles contre la désinformation. C’est la menace numéro un pour les 27 États membres, qu’il s’agisse d’informations manipulées à la suite d’ingérences étrangères ou de « deepfakes » (sons, photos et vidéos truquées), à l’heure où l’utilisation de l’intelligence artificielle se généralise. Le contexte géopolitique, avec deux guerres aux portes de l’Europe (l’Ukraine et le Proche-Orient), accentue les risques. La Russie est régulièrement accusée de tentatives de manipulation de l’opinion via les réseaux sociaux.
Vendredi, le secrétaire général de la Défense et de la Sécurité nationale, qui dépend de Matignon, organisera pour tous les partis politiques français candidats aux élections européennes une réunion de « sensibilisation aux menaces dites “hybrides” » afin d’aborder les risques « de manipulations de l’information et d’ingérences étrangères ».
La pression monte sur les grandes…