La France, cible privilégiée de la désinformation russe

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Le mois dernier, juste après l’annonce à Paris d’une nouvelle livraison de missiles Scalp pour l’Ukraine, une opération de désinformation russe inventait la mort d’une soixantaine de mercenaires français dans un bombardement. lev dolgachov/Syda Productions - stock.adobe.com

DÉCRYPTAGE - L’augmentation des menaces et de l’agressivité russes contre l’Europe en général, et contre la France en particulier, se déploie dans tous les champs, militaire, informationnel, cyber.

«Qui va piano va sano e va lontano.» Ainsi va la France d’Emmanuel Macron en Ukraine. Pendant longtemps, le président français n’avait gardé qu’un seul œil ouvert sur la menace russe, laissant l’autre mi-clos sur les aveuglements politiques qui ont accompagné, au fil des décennies, la relation entre Paris et Moscou. Après l’invasion de février 2022, il avait espéré que ses conversations téléphoniques avec Vladimir Poutine pourraient empêcher, puis restreindre les élans impérialistes du Kremlin. Puis il avait voulu croire en la possibilité d’un retour au calme grâce à d’improbables négociations. Il avait aussi exhorté les pays européens à «ne pas humilier» ni «écraser» la Russie, par peur d’un effondrement du régime ou d’une réaction intempestive du maître du Kremlin.

Le temps des illusions est bel et bien révolu. La première rupture avec l’ambiguïté française à l’égard de la Russie de Poutine remonte au discours prononcé par Emmanuel Macron à Bratislava, en juin 2023, pendant la conférence…

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