Affaire Bétharram : le nombre de violences sexuelles dans les écoles sans doute sous-estimé, selon la Ciivise
« Les établissements scolaires sont le premier lieu institutionnel » où se commettent des violences sexuelles sur mineurs. Alice Casagrande, secrétaire générale de la Ciivise (Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants), a donné le ton dès ses premiers mots, jeudi 20 mars devant la commission d’enquête parlementaire « sur les modalités du contrôle par l’État et de la prévention des violences dans les établissements scolaires ». Le ton, dans la prolongation des témoignages pleins d’émotion et de colère des représentants des victimes, le matin devant la même commission, c’est celui de la mise en évidence implacable de la défaillance des institutions censées protéger les enfants, qui sont trop souvent le lieu de leur mise en danger.
Des violences plus fréquentes dans le privé
Les chiffres qu’elle a rappelés, qui figuraient déjà dans le rapport que la Ciivise avait rendu en 2023, prennent un sens nouveau depuis l’affaire Bétharram et tous les scandales révélés ensuite : si 81 % des violences sexuelles sur mineurs ont lieu dans le cadre familial, 11 % ont pour théâtre des institutions liées à l’enfance.