Charles Bedaux le magnifique, de Thierry Lentz: Gatsby le pathétique

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Charles Bedaux le magnifique, de Thierry Lentz: Gatsby le pathétique

Mariage d’Édouard VIII et Wallis Simpson dans le château tourangeau de Charles Bedaux, le 3 juin 1937. www.bridgemanimages.com/Bridgeman Images

LA CHRONQUE D’ÉTIENNE DE MONTETY - Par le portrait d’un homme pas très catholique, le directeur général de la Fondation Napoléon éclaire une page insolite de l’histoire contemporaine où se mêlent intrigues et politique économique.

Thierry Lentz est à la tête d’une œuvre largement consacrée à la période napoléonienne ; et pour l’essentiel à l’Empereur lui-même. D’où la surprise d’un lecteur fidèle de le voir signer un essai sur un inconnu, un personnage de l’entre-deux-guerres, Charles Bedaux, présenté comme «millionnaire, aventurier et agent triple». Après lecture du livre, on conçoit très facilement que son personnage partage avec Bonaparte un dynamisme réel, un brio de pont d’Arcole, suivi d’une violente descente aux enfers.

Charles Bedaux est un héros de «Série noire»: frayant tout jeune avec le milieu à Montmartre, il part se faire oublier de la «maison Poulaga» en gagnant les États-Unis. Là-bas, les Taylor, Emerson et autres Ford réfléchissent à l’amélioration des rendements industriels. Ce sujet passionne le jeune émigré qui conçoit lui aussi une méthode dite «système Bedaux» pour optimiser le travail et faire baisser les coûts de production. À la tête d’une affaire de conseil, conçue essentiellement pour imposer…

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