La plateforme de streaming Netflix augmente ses prix en France

Le géant américain du streaming a appliqué, vendredi 18 avril, de nouveaux tarifs en hausse en France. L'abonnement standard (sans publicité) est passé de 13,49 à 14,99 euros par mois. Il faudra débourser 2 euros supplémentaires pour l'offre standard (avec publicité) qui passe à 7,99 euros par mois. Enfin, l'offre Premium (avec films, séries et jeux mobiles sans pub sur quatre appareils) passe de 19,99 à 21,99 euros par mois.

Cette nouvelle grille tarifaire s'appliquera aux abonnements en cours dans les prochaines semaines. La plateforme doit informer ses clients par mail. La dernière augmentation tarifaire en France remontait à 2023. Les abonnés français ont vu les prix littéralement flamber depuis l'arrivée de Netflix en France en 2014, une hausse de 67% pour le forfait de base et 83% pour le haut de gamme, en 11 ans.

Il s'agit de "stimuler les investissements dans les futures améliorations de services", justifie Netflix. Le leader de l'industrie du streaming a fait cette annonce lors de la présentation de ses résultats trimestriels, supérieurs aux attentes. La plateforme affiche un chiffre d'affaires de plus de 10 milliards de dollars pour le premier trimestre 2025, ce qui représente une hausse de 12,5%, et un bénéfice net de presque 3 milliards d'euros. Ces résultats ne suffisent pas à l'entreprise qui veut faire encore mieux et table sur 11 milliards de dollars de revenus entre avril et juin. Pour cela, la solution la plus efficace est de mettre ses abonnés à contribution. En décembre, ce sont les Etats-Unis et les Canadiens qui ont déjà dû mettre la main à la poche.

La note pourrait s'alourdir en cas d'augmentation des droits de douane américains

Dans le cas où Donald Trump instaure bien des droits de douane sur les produits étrangers exportés vers les Etats-Unis, la note pourrait même s'alourdir. En effet, si cela se produit, l'Union européenne a prévu de riposter, en taxant elle aussi les produits américains, y compris les services numériques, donc Netflix.

Dans ce cas, ce seraient les abonnés qui paieraient la facture, comme l'a expliqué le ministre de l'Economie, Eric Lombard sur BFMTV : "La guerre tarifaire que mène Donald Trump, c'est d'augmenter le prix des biens et services. Donc, par définition, dans la réponse européenne, quel que soit le secteur ciblé, ça augmentera le prix de ces biens et services. Mais n'allons pas dans le détail de mesures qu'on est encore en train de réfléchir." Rien n'est encore acté mais Netlix, tout comme Disney Plus ou Prime vidéo, est dans le viseur du gouvernement français.

La plateforme comptait 300 millions d'abonnés à la fin de l'année 2024, quand Disney Plus en affichait 125 millions. Désormais Netflix ne veut plus communiquer sur son nombre de clients et préfère se concentrer sur l'audience, c’est-à-dire, sur le temps passé à regarder des contenus. Depuis le début de l'année, quatre productions ont fait grimper cet indicateur : les films Back in action, Ad Vitam et Counter attack. Et la série phénomène britannique Adolescence.