À l'ouverture de Wall Street, jeudi 3 avril, les traders américains affichent leur détresse et leur inquiétude. Les bourses mondiales voient rouge et les valeurs technologiques s'écroulent, au lendemain de la guerre commerciale déclenchée par Donald Trump (Apple : -8,59 %, Amazon : -7,55 %, Meta : -7,2 %).
La veille, le président américain a annoncé des droits de douane sans précédent, devant son cabinet et un parterre d'ouvriers américains, symbole de cette industrie qu'il veut ressusciter. Les produits importés de l'Union européenne seront désormais taxés à hauteur de 20 %. Dans le détail, tous les pays écopent de 10 % de droits de douane, puis il existe des majorations à la carte pour les pays qu'il qualifie d'"hostiles" en matière commerciale : 34 % pour la Chine, 32 % pour Taïwan, 46 % pour le Vietnam.
Les critiques se multiplient
La méthodologie appliquée par l'administration américaine pour justifier ces nouveaux tarifs est néanmoins contestée par plusieurs spécialistes. Cette hausse des droits de douane est "très mauvaise pour les Américains, qui vont être les premiers à dérouiller parce que 20 % d'augmentation du prix des importations, ce sont les ménages américains qui vont payer ça", détaille Pascal Lamy, ancien directeur de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Quelques bizarreries se glissent aussi dans les territoires taxés par Donald Trump, comme plusieurs îles de l'Antarctique peuplées uniquement de manchots, pourtant ciblées par le président des États-Unis.
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