Acculée par les normes, la France agricole déclassée en Europe

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Depuis dix ans, les 390.000 fermes et 496.000 agriculteurs français se heurtent aux multiples directives communautaires. PASCAL ROSSIGNOL/REUTERS

DÉCRYPTAGE - La tendance tricolore à surtransposer les exigences vertes de l’UE grève la compétitivité de nombreuses filières. L’Hexagone est déficitaire par rapport à ses voisins européens.

Va-et-vient sur l’interdiction des néonicotinoïdes dans la betterave sucrière, sortie accélérée du glyphosate, imbroglio sur l’export de céréales en contact direct avec un insecticide (la phosphine), bannissement anticipé du diméthoate pour la protection des cerises… Depuis dix ans, les 390.000 fermes et 496.000 agriculteurs français se heurtent avec régularité à un bataillon: celui de normes vertes souvent surtransposées par rapport aux directives communautaires qui grèvent la compétitivité de la ferme France.

Pourtant aux avant-postes sur la transition verte de ses exploitations, l’agriculture tricolore ne sort pas indemne de ces boulets attachés au pied. Fleuron historique de l’économie hexagonale, les secteurs agricole et agroalimentaire restent certes un des moteurs du commerce extérieur. Avec l’aéronautique (23 milliards d’euros en 2022) et les parfums et cosmétiques de prestige (12 milliards), le secteur monte sur la troisième marche du podium (10 milliards) des plus gros contributeurs…

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