«En matière de produits phytosanitaires, nous respecterons désormais le cadre européen et rien que le cadre européen.» Prononcée par la première ministre, Élisabeth Borne, lors du dernier Salon de l’agriculture en février, cette petite phrase pourrait placer la France face à un nouveau casse-tête sur l’épineux sujet du glyphosate.
Bruxelles s’apprête en effet à valider une «réhomologation» de cette molécule en Europe jusqu’à fin 2033. Jeudi, au terme d’un nouveau vote non conclusif des 27 États membres sur le sujet, la Commission a ainsi annoncé - comme elle le peut dans un tel scénario - qu’elle allait «procéder au renouvellement de l’approbation du glyphosate pour une période de dix ans, sous réserve de certaines nouvelles conditions et restrictions». Une décision qui a été sans surprise qualifiée de «scandaleuse» par le syndicat agricole Confédération paysanne, et de «rocambolesque» par la Ligue de protection des oiseaux (LPO).
Mais c’est surtout un constat d’échec pour la France, engagée…