Renouvellement de l’autorisation du glyphosate: quelles conséquences pour la France?

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Jeudi, le cabinet du ministère de l’Agriculture a confirmé que la France poursuivrait sa stratégie de limitation de recours au produit, quand cela était viable sur le plan économique et agronomique. JEAN-FRANCOIS MONIER/AFP

DÉCRYPTAGE - L’UE va «rehomologuer» pour dix ans un produit que Paris veut limiter.

«En matière de produits phytosanitaires, nous respecterons désormais le cadre européen et rien que le cadre européen.» Prononcée par la première ministre, Élisabeth Borne, lors du dernier Salon de l’agriculture en février, cette petite phrase pourrait placer la France face à un nouveau casse-tête sur l’épineux sujet du glyphosate.

Bruxelles s’apprête en effet à valider une «réhomologation» de cette molécule en Europe jusqu’à fin 2033. Jeudi, au terme d’un nouveau vote non conclusif des 27 États membres sur le sujet, la Commission a ainsi annoncé - comme elle le peut dans un tel scénario - qu’elle allait «procéder au renouvellement de l’approbation du glyphosate pour une période de dix ans, sous réserve de certaines nouvelles conditions et restrictions». Une décision qui a été sans surprise qualifiée de «scandaleuse» par le syndicat agricole Confédération paysanne, et de «rocambolesque» par la Ligue de protection des oiseaux (LPO).

Mais c’est surtout un constat d’échec pour la France, engagée…

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