La campagne éclair des législatives a laissé peu de place à l’approfondissement des questions de finances publiques, les débats se réduisant souvent à des pugilats autour du bilan de l’actuelle majorité. Le sujet aurait mérité davantage d’attention : l’instabilité politique provoquée par la dissolution risque en effet d’aggraver encore la position française alors que la dette souveraine du pays a été dégradée il y a un mois par l’agence Standard & Poor’s et que l’Union européenne vient de placer la France en procédure pour déficit excessif.
À la fin du premier trimestre, la dette publique du pays avait grimpé à 110,7 % du produit intérieur brut (PIB), contre 109,9 % (revu en baisse) à la fin de 2023, a annoncé l’Insee. Sur un an, la dette diminue toutefois, en poids relatif, puisque au premier trimestre 2023, elle s’élevait à 111,9 % du PIB.
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Classiquement, en effet, Bercy concentre en début d’année les émissions d’obligations souveraines afin de sécuriser son programme annuel d’emprunts…