Dissolution, trahisons, transgressions... Le chaos politique analysé par le psychanalyste Jacques-Alain Miller

Cet article est issu du Figaro Magazine

La dissolution de l’Assemblée nationale est d’abord celle de Macron. Disparaître, c’est toujours le prix à payer pour qui commet un acte, un vrai, qui n’est pas agitation, ni mouvement, mais franchissement d’un Rubicon. Le sujet d’un passage à l’acte, en effet, n’en reste pas indemne: après l’acte, il n’est plus le même que l’instant d’avant. Il est mort, puis il ressuscite (dans le meilleur des cas). Tout passage à l’acte comporte un moment-suicide.

Voyez le président. Le malheureux est laissé tomber par les Français comme une loque à cause d’une Assemblée nationale qui ne veut rien savoir de sa politique. Il est acculé, piétiné, destiné, dit-il lui-même, à «mourir à petit feu». Foudre de l’acte: il renaît méconnaissable par sa dissolution, requinqué, flambant neuf, sidérant et la France et l’Europe, et le monde. Vive Macron le Magnifique!

Il s’était persuadé qu’il ferait école, et que, transporté par son triomphe, l’électeur à son tour voudrait passer…

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