Présidentielle en Biélorussie : le Quai d'Orsay rejette déjà une élection "pas conforme aux standards démocratiques"
L'élection présidentielle organisée dimanche 26 janvier en Biélorussie, lors de laquelle Alexandre Loukachenko devrait s'assurer un septième mandat consécutif, "ne sera pas conforme aux standards démocratiques", a dénoncé le ministère des Affaires étrangères français dès samedi. "La France suivra avec attention le déroulement de l'élection présidentielle", a affirmé le Quai d'Orsay dans un communiqué.
Depuis 1994, Alexandre Loukachenko a écrasé plusieurs vagues de contestation de son régime, notamment les manifestations massives contre les fraudes électorales après le scrutin de 2020. Quand des dizaines de milliers de Biélorusses sont descendus dans la rue, le président a imposé des arrestations soldées par de longues peines de prison affligées à des opposants, des journalistes et des militants.
Selon les organisations de défense des droits de l'homme il y a plus de 1 200 prisonniers politiques en Biélorussie, souvent détenus sans accès à un avocat ou sans possibilité de communiquer avec leurs proches. "Le niveau de répression sans précédent, les violations des droits de l'homme, les restrictions à la participation à la vie politique et à l'accès aux médias indépendants privent cette élection de toute légitimité", ajoute le Quai d'Orsay.