Après le rejet de la loi immigration, Macron vise une adoption d’ici à «la semaine prochaine»
Un dîner au goût de réunion de crise politique. Quelques heures après le rejet du projet de loi immigration, le chef de l’État a organisé mardi soir, trois heures durant, un dîner à l’Élysée. Autour de la table, étaient présents la chef du gouvernement Élisabeth Borne, les ministres concernés, les responsables de sa majorité parlementaire à l’Assemblée nationale, ainsi que les chefs de Renaissance et du MoDem Stéphane Séjourné et François Bayrou - en déplacement dans les Bouches-du-Rhône, Édouard Philippe a été excusé. Au cours de la soirée, Emmanuel Macron s’est montré déterminé, relate un participant.
Le président a alors exhorté ses troupes à trouver un chemin pour avancer, via la convocation d’une Commission mixte paritaire (CMP). Le locataire de l’Élysée espère ainsi voir aboutir un texte «la semaine prochaine». Et ce, afin que ce dernier soit voté à l’Assemblée nationale «avant la fin de l’année». Personne ne souhaite que cette situation de flottement politique et parlementaire s'éternise. Alors que la droite et le RN ont érigé en veto les articles concernant les régularisations, et notamment celle des travailleurs étrangers, «le président souhaite un dialogue constructif mais sincère pour bâtir un compromis si possible», rapporte un convive. Emmanuel Macron plaide pour un accord, sur la base des points de discorde.
Dissolution et 49.3 exclus
Face aux secousses, le président de la République a une nouvelle fois écarté mardi soir l'hypothèse d'une dissolution ou d'un 49.3 sur le texte. Par ailleurs aucun convive n’a évoqué un éventuel retrait du projet de loi, malgré les appels incessants de la gauche. Seul cas d’espèce : en cas d’échec de l’accord entre députés et sénateurs en CMP, le texte sera retiré, ont acté les participants.